Au
début des années 1980, les lanceurs traditionnels
américains furent cloués au sol :
désormais les satellites devaient être
lancés par la navette spatiale. Mais celle-ci,
pénalisée par sa masse, ne répondait
pas aux besoins des satellites qui devaient atteindre des orbites
hautes et des sondes, qui devaient être lancées
à des vitesses élevées.
Un étage de fusée dût donc
être hissé en orbite par la navette avec le
satellite, pour permettre à celui-ci de se placer sur
l'orbite souhaitée. Un nouveau type d'étage
Centaur, la version G, fut développée pour
répondre aux besoins des satellites les plus lourds. Cette
version avait un diamètre porté à 4,33
m au niveau du réservoir d'hydrogène, pour
optimiser l'occupation de l'espace dans la soute, tandis que des
modifications importantes furent réalisées pour
rendre l'étage plus sûr, en particulier pour
permettre la purge des ergols en cas d'interruption de la mission de la
navette, avant son retour au sol.
Deux versions, dotées de moteurs d'une puissance
augmentée de 10 %, mais emportant une quantité
d'ergols différente (13 tonnes et 20 tonnes) furent
créées, pour répondre aux besoins
divergents des deux donneurs d'ordres qui se sont partagé
les coûts de développement, qui se montent
à 286 millions de dollars : l'US Air Force (satellites de
reconnaissance et de télécommunications) et la
NASA (sondes spatiales, satellites scientifiques en orbite haute). Deux
étages étaient prêts, pour le lancement
des sondes spatiales Galileo
et Ulysses,
lorsque se produisit l'explosion de la navette spatiale Challenger, le
28 janvier 1986. L'accident amèna la NASA à
réviser ses règles de
sécurité, rendant caduc le
développement du Centaur G : l'emport d'un étage
à propulsion cryogénique dans la soute de la
navette fut désormais jugé trop risqué.
Ce
développement n'était pas complètement
perdu, puisqu'une version allongée du Centaur G,
baptisée Centaur T, comme son homologue des
années 1970, fut lancée à quatorze
reprises par une fusée Titan, entre 1994 et 2004, pour
placer en orbite des satellites de l'US Air Force. (Source
Wikipédia)
En-haut et en-bas, dessin de l'étage Centaur G avec le satellite Galileo attaché.