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Badge et logo officiel de la sonde européenne ROSETTA

Rosetta est une mission spatiale de l'Agence spatiale européenne (ASE/ESA) dont l'objectif principal est de recueillir des données sur la composition du noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko (surnommée « Tchouri »a) et sur son comportement à l'approche du Soleil. La sonde spatiale, d'une masse de trois tonnes, s'est placée en orbite autour de la comète puis, après une période d'observation de plusieurs mois, a envoyé, le 12 novembre 2014, un petit atterrisseur, Philae, se poser sur sa surface pour analyser, in situ, la composition de son sol et sa structure.

Rosetta est finalement lancée par une fusée Ariane 5 G+ le 2 mars 2004 (9 h 14 UTC)1 en direction de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Pour se placer sur une orbite identique à celle de la comète, la sonde spatiale a recours à quatre reprises à l'assistance gravitationnelle de la Terre et de Mars. Durant son périple, la sonde spatiale survole les astéroïdes Šteins en 2008 et Lutèce le 10 juillet 2010, dont l'étude constitue un objectif scientifique secondaire de la mission. Rosetta est alors mise en sommeil, pendant 31 mois, afin de réduire la consommation d'énergie durant la phase de sa trajectoire où elle se trouve le plus loin du Soleil. La sonde spatiale est réactivée en janvier 2014 puis se place sur une orbite identique à celle de la comète, à moins de 100 kilomètres de celle-ci. 

Le 6 août 2014, la sonde spatiale débute les manœuvres devant la mener à son orbite finale autour de Tchourioumov-Guérassimenko, puis largue le 12 novembre le petit atterrisseur Philae, qui recueille des données durant 3 jours. 

Il s'agit du premier atterrissage contrôlé sur un noyau cométaire. Ses instruments envoient les premières images jamais obtenues depuis la surface d'une comète.
En raison de la défaillance du propulseur qui devait plaquer Philae au sol qui ne s'est pas déclenché, et de celle des deux harpons qui devaient l'ancrer au sol qui ne se sont pas déployés, le robot a rebondi deux fois avant de se stabiliser à environ un kilomètre du site initialement prévu, en position quasi verticale. Pour cette raison, les deux instruments de mesure destinés à l'analyse du sol ne sont pas immédiatement mis en service, les scientifiques ayant dans un premier temps préféré éviter de provoquer un rebond ou une rotation du module.
Le 14 novembre 2014 à 23 h 19, malgré des inquiétudes quant à son autonomie initiale de 60 heures, le contact est rétabli avec Philae. Les données reçues indiquent qu'il a conduit avec succès le tout premier forage dans un noyau cométaire. Afin d'optimiser son ensoleillement, le robot est soulevé de 4 cm et une rotation de 35° sur lui-même est opérée. Cependant, cette manœuvre ne suffit pas à recharger les batteries dans l'immédiat et Philae reste en hibernation dans l'attente de meilleures conditions. La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko passant au périhélie en août 2015, les conditions d'ensoleillement évoluent favorablement au cours des mois suivants.


Le 13 juin 2015, Philae est entré en communication avec Rosetta pendant environ deux minutes vers 22 heures et a transmis une quarantaine de secondes de données qui ont été captées par Rosetta qui survolait alors l'atterrisseur à vingt kilomètres d'altitude. Une manœuvre de la sonde a aussitôt été programmée pour lui permettre de survoler à nouveau l'atterrisseur. L’atterrisseur a réussi à communiquer quelques fois avec Rosetta jusqu'au 9 juillet 2015, date à partir de laquelle il est resté silencieux. 
Le 5 septembre 2016, Philae a été retrouvé par Rosetta qui était à 2,7 km du noyau cométaire, à l'endroit prédit par le Centre national d'études spatiales.

La mission de l'orbiteur se poursuit autour de la comète, qui atteint son pic d'activité au moment de son passage au plus près du Soleil, le 13 août 2015. L'agence spatiale met fin à la mission de Rosetta le 30 septembre 2016, en posant l'engin sur le sol de la comète. Bien avant son achèvement, la sonde spatiale a largement atteint ses objectifs et fait de nombreuses découvertes inédites sur la structure et la composition de la comète.






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L'atterrisseur Philae retrouvé par une photographie du  5 Septembre 2016.